On connaît Honoré de Balzac pour la gigantesque entreprise littéraire qu’il a menée au cours de sa carrière d’écrivain : La Comédie humaine. Il s’agit là du nom qu’il a donné à l’ensemble formé par quatre-vingt dix de ses œuvres, environ. Balzac se nomme lui-même « bourreau de travail » et « galérien des lettres ». Il ne cesse donc d’écrire, en suivant ses propres rituels : il pouvait écrire jusqu’à treize heures par jour, essentiellement la nuit. Un style de vie qui l’aurait vraisemblablement tué puisqu’on dit qu’il serait mort d’épuisement.

Honoré de Balzac n’écrivait pas non plus dans n’importe quelle tenue. Le plus souvent, il revêtait une robe de chambre blanche inspirée de la robe de bure des chartreux. C’est d’ailleurs dans cette tenue que la Société des Gens de lettres souhaitait voir l’écrivain représenté par Auguste Rodin. Ce dernier a travaillé pas moins de six ans sur le projet d’une statue à la gloire de Balzac. Des étapes préparatoires à la conception du bronze, il reste un plâtre de la fameuse robe de chambre, sorte de vestige posé sur les épaules invisibles de l’écrivain.

Rodin travaille d’arrache-pied sur le drapé et le mouvement du vêtement. Mais lorsqu’il présente le plâtre du Monument au Salon de 1898, c’est le scandale ! On se moque du bloc informe, de la grosse tête de Balzac,… La Société des Gens de lettres, horrifiée, refuse l’œuvre et le projet de Rodin ne verra le jour qu’en 1939, quand un bronze de sa statue sera inauguré sur le boulevard Raspail.

J’ignorais cet habit de choix d’Honoré, merci donc pour ton article 😀 Il serait mort d’épuisement ? A quel âge ?
Pauvre Rodin, il s’est tellement concentré sur la robe que le reste n’a pas plu :’)
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Un peu plus de 50 ans. Sa production paraît énorme pour cet âge (pas si élevé, même pour l’époque).
Oui le pauvre ! Sa vision était trop moderne pour l’époque apparemment.
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